
Très rude aussi bien pour l’Homme que les animaux, l’hiver est la période la plus froide de l’année. Pour faire face à ces conditions extrêmes, les insectes développent des techniques de survie d’ordre comportemental ou psychologique. Ces techniques vont de simples migrations à de vraies stratégies d’adaptations. Cet article vous aidera à comprendre ces divers phénomènes.
Certains migrent vers d’autres régions
La plupart des insectes préfèrent fuir le froid pour des régions plus tempérées durant l’hiver. Il s’agit notamment des insectes à ailes comme le papillon, l’orthoptère… Plusieurs d’entre eux comme le Grand monarque, la Belle-Dame et le Vulcain effectuent de longues traversées allant jusqu’à 4000 km pour certains. Ces voyages se font du nord vers le sud à l’allée avec un système d’orientation performant des insectes.
Une grande partie entre en état d’hibernation
Pour mieux lutter contre le froid, certains insectes au lieu de migrer, réduisent leurs fonctions vitales comme la température corporelle et le rythme cardiaque. Ces hyménoptères entrent ainsi en hibernation. C’est le cas des coccinelles et des abeilles domestiques.
D’autres passent l’hiver à l’état d’œuf et larvaire
D’autres espèces vivent en léthargie pour survivre. Les adultes s’accouplent, pondent et meurent avant l’hiver tout en laissant des œufs et des larves. Ces derniers survivent à l’hiver en ralentissant leur métabolisme. Il s’agit par exemple des libellules dont les larves stoppent la chasse dans cette période, des chenilles qui sont sous forme de chrysalide en hiver et des sauterelles et criquets qui survivent sous forme d’œufs.
Les insectes aux caractéristiques très particulières
Au nombre des adaptations liées au plan physiologique, nous avons celle des Belgica antartica qui sont capables de déshydrater leur corps. Ceci entraîne l’augmentation des taux de glycérol et de tréhalose. Ces molécules permettent notamment la protection des organites cellulaires.
Il existe également l’antigel qui évite la formation des cristaux de glaces dans les tissus de certains insectes comme le Ténébrion rugueux. L’antigel est un mélange d’acide gras et de sucres qui permet à cette espèce de survivre à des températures inférieures à -73 degrés Celsius.